Plaidoyer pour les larmes.
Publié le 22 Avril 2014
Pourquoi tant de malaises en présence des larmes ?
Qui sait pleurer devant les autres, même les proches, sans gêne aucune ?
Qui, en présence d'un être qui pleure, sait instinctivement réagir sans se poser mille questions ?
S'est-on jamais interrogé sur l'utilité sociale, psychologique et psychique de ce phénomène naturel, que nous partageons avec l'espèce animale ?
Pour avancer sur le sujet, voici quelques réflexions d'une grande dame, psychanaliste mondialement reconnue :
"Dans l'oeuvre de C.S Lewis, on trouve l'histoire d'un flacon de larmes enfantines dont une seule goutte peut guérir n'importe quelle blessure. Dans les mythes, les larmes font fondre les coeurs de glace. Dans le conte Mary Culhane, le démon ne peut pénétrer dans aucune des maisons où un coeur pur a versé des larmes, car il les considère comme de l'eau bénite. De tout temps, les larmes ont joué un triple rôle : elles ont convoqué les esprits, repoussé ceux qui cherchent à baillonner et ligoter les âmes simples et cicatrisé les blessures des victimes d'un marché de dupe.
Il y a des moments, dans la vie d'une femme où elle verse des larmes sans fin, même si elle bénéficie de l'appui et du soutien des êtres qui lui sont chers. Quelque chose dans ses pleurs tient à l'écart le prédateur et tous les désirs malsains qui risquent de la détruire. Les larmes sont un des éléments qui font se refermer les coupures de la psyché, par lesquelles a fui l'énergie."
Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups.
(i'm one of them !)