Décrypter les messages de mon corps : et si je cherchais à comprendre ?

Publié le 3 Avril 2014

L’enchantement du livre de Michel Oudoul : Dis moi où tu as mal, le lexique.

La sagesse populaire reconnaît facilement le lien entre corps et esprit. En témoignent les nombreuses expressions qui mettent en relation les émotions et certains maux ou malaises : « j’en ai eu le souffle coupé, il en a fait une jaunisse, ou encore j’ai une boule dans le ventre quand on est stressé ou contrarié, ça m’a donné un coup de vieux, j’en ai plein le dos… » pour n’en citer que quelques-unes. Nous utilisons ces formules sans trop réfléchir à leur signification, par habitude culturelle. Par ailleurs, de nombreux dysfonctionnements du corps sont reconnus d’origine psychologique par la médecine même. C’est notamment le cas de certaines dermatoses comme le psoriasis.

Mais quand il s’agit de trouver un remède aux maux de notre machine, on consulte plus facilement un médecin que l’on fait l’inventaire de ce qui dans les évènements de notre vie, aurait pu provoquer ces inconvénients.

Certes, comprendre ce lien ne va pas systématiquement faire disparaître les symptômes comme par enchantement. Mais cela permet d’éviter de reproduire des situations qui les provoquent et d’avancer dans notre vie personnelle et dans la connaissance de soi.

A cet égard, le livre de Michel Oudoul Dis moi où tu as mal, le lexique* apporte des éclaircissements intéressants. Ce fondateur de l’institut français de Shiatsu réunit dans ce lexique environ 300 maladies ou traumatismes, et évoque des pistes de réflexion pour comprendre leur sens. Loin de raccourcis approximatifs et douteux, son analyse ne donne pas de réponses toutes faîtes, mais propose de s’interroger sur ses relations à soi, aux autres, au monde extérieur.

Selon Michel Oudoul, le mal apparaît quand une distorsion se créée entre notre conscience et ce qui vit en nous mais dont nous n’avons pas conscience. Ainsi, les maux ne seraient que la manifestation d’un manque de cohérence interne, qui au lieu d’entraver l’individu dans son existence lui souffle des indications sur ce qui cloche en lui. Ces indications sont classées par l’auteur en trois types d’intensité graduelle: tensions physiques ou nerveuses, traumatismes physiques ou psychologiques et enfin, maladies organiques ou psychologiques. Ces dysfonctionnements sont positifs dans le sens où ils permettent l’évacuation de trop grandes tensions internes.

L’auteur détaille ensuite le sens des tensions ou pathologies touchant notre structure mécanique avant de passer en revue les maux des différents systèmes : osseux et articulaire, musculo tendineux, nerveux, génito urinaire, digestif, circulatoire, lymphatique et d’autres maux fréquents, comme les allergies ou ceux en rapport avec nos organes des sens.

A la lecture de cet ouvrage simple d’accès et clair, il est difficile de ne pas trouver des exemples ou des pistes qui font écho en nous. A travers le récit d’histoires vraies issues de l’expérience personnelle de l’auteur, (il nous explique par exemple selon lui pourquoi il a contracté la varicelle à l’âge de 43 ans), nous sommes invités à élargir notre conception de la santé et à en devenir acteur. Un bienfait à l’heure où la médecine a tendance à étouffer les maux plutôt que de les déchiffrer.

* Michel Oudoul, Dis-moi où tu as mal, le lexique, Albin Michel, 2002.

Rédigé par Marie

Publié dans #Santé au naturel

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